Crédit photo : Jean-Marc Duchesne, cinéaste et photographe. Sélection de ses meilleurs clichés à découvrir sur http://www.jmdfilm-afghanistan.blogspot.com/
Je viens de refermer "Les cerfs-volants de Kaboul" de Khaled Hosseini pour rejoindre le sentiment général : très beau libre, très belle histoire. J'avais longtemps hésité à le lire, craignant la dureté du récit. L'ouvrage mérite bien que l'on passe au dessus de sa sensibilité personnelle pour découvrir le talent de Khaled Hosseini et revenir sur l'histoire mouvementée et dramatique de l'Afghanistan. Le récit a parfois des airs d'épopée romanesque, les personnages le sont tout au autant. Amir, "fils d'un riche commerçant pachtoun, partage son enfance avec son serviteur Hassan, jeune chiite condamné pour ses origines à exécuter les tâches les plus viles. Liés par une indéfectible passion pour les cerfs-volants, les garçons grandissent heureux jusqu'au jour où Amir commet la pire des lâchetés..." Il la paiera jusqu'à la rédemption lorsque un ami de son père l'invite à venir se racheter, une quinzaine d'années après sa fuite aux Etats-unis, en se replongeant dans l'Afghanistan alors aux mains des Talibans.
L'écriture est assez forte, travaillée dans la globalité du roman. L'auteur sait particulièrement mettre son lecteur en haleine.
J'ai relevé 2 citations qui pour moi font écho :
La première marque le retour d'Amir au pays... : " Je m'assis contre un mur de la maison. Cette communion subite avec ma patrie...voilà qui me surprenait. Je l'avais quittée depuis assez longtemps pour l'effacer de ma mémoire et être rayé de la sienne. Vivant dans une partie du monde qui aurait tout aussi bien pu être une autre planète pour les gens endormis à quelques pas de moi, je croyais ne pas en avoir conservé le moindre souvenir. Je me trompais. Dans ce clair de lune blafard, je sentis l'Afghanistan bourdonner sous mes pieds. Peut-être ne m'avait-il pas oublié lui non plus".
La seconde illustre le moment de la rédemption après de longues années de culpabilisation :
"En refermant la porte, je me demandai si c’était ainsi que naissait le pardon - non en fanfare à l’occasion d’une épiphanie, mais à partir du moment où la douleur rassemblait ces affaires et pliait discrètement bagage au milieu de la nuit."
Pour en savoir + sur l'Afghanistan :
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