N'oublie pas d'être heureuse de Christine Orban

N'oublie pas d'être heureuse est un livre bien marketé : belle couverture qui respire l'air de la mer, titre accrocheur (qui n'a pas envie de l'être ?), une 4e de couverture qui finit de vous convaincre, surtout si vous êtes une femme et que vous avoisinez la quarantaine. Voilà donc Christine Orban dans votre caddie.
« Ma mère disait : "N'oublie pas ton chapeau."Mon père disait : "N'oublie pas d'être heureuse", et la recommandation valait en toute occasion. C'était à la fois plus simple et plus compliqué : attraper le bonheur comme un gilet dans un placard. Trop impalpable, trop indéfinissable, en cela il ressemblait au sommeil qui ne venait pas si on y pensait.Fifi avait une solution bien à elle, la vie n'était envisageable qu'à condition d'être mince et d'habiter Paris".Une fois à Paris, les conditions s'enchaînaient toutes aussi surprenantes les unes que les autres. Parmi les plus saugrenues et en première position, elle avait trouvé : la nécessité d'être snob.»
Le livre est en 2 parties : la première se déroule au maroc, dans un climat reposant de bord de mer, de vie lente et indolente. La seconde raconte l'aventure parisienne, le choc des cultures. L'héroïne ignore tout des codes de la vie mondaine à Paris et se met au défis d'intégrer cet univers impitoyable qui la fascine tant. Ecriture agréable sans être de la grande littérature ; un passage particulièrement croustillant et jubilatoire : celui de la rencontre de l'héroïne avec la mère de son petit ami issu de la grande bourgeoisie parisienne, et cette soirée mondaine à laquelle elle est invitée et qui se finira très vite dans un grand éclat de rire jusqu'à tomber par terre...et de haut.
C'est un livre sympa mais qui s'oublie vite. Quelques passages désopilants cependant et une vraie réflexion sur ce que l'on est, ce que l'on voudrait être et pourquoi... Et si l'on restait tout simplement soi-même ? Bien pour la plage et un peu plus.